Témoignage de voyage partagé par Thibault & Aurélien.
Un tour de France, presque comme les cyclistes… mais en train !
L’idée du tour de France est née d’un livre, Slow Train, de Juliette Labaronne. Il répertorie une vingtaine de petites lignes de train, à découvrir sur plusieurs jours, à picorer pour plusieurs séjours. Mais chez nous, il a surtout révélé l’envie d’un grand tour. De relier ces petites lignes entre elles, pour en faire un grand voyage. Si bien que nos proches ont eu du mal à comprendre, quand on leur a annoncé que nous nous engagions dans le tour de France ! Ils nous imaginaient déjà à cravacher chaque jour sur nos vélos, alors que nous avions seulement en tête de nous poser tranquillement dans les meilleurs TER du pays. Deux salles, deux ambiances !
Cela dit, voyager à travers les petites lignes de train françaises n’est pas de tout repos pour autant ! Parce que le voyage en train est une aventure, mais aussi parce que l’organiser prend un peu de temps. Éplucher les différentes lignes. Explorer chaque étape possible de ces lignes. Découvrir les centres d’intérêt accessibles depuis la gare… et donc à pied. Rechercher les horaires du train (parfois seulement deux ou trois par jour sur les petites lignes). Les faire matcher avec notre étape précédente, mais aussi avec la suivante. Vérifier qu’il y a bien de quoi se loger et se nourrir dans le petit village où le rail nous mène.
Au final, nous y sommes arrivés : 17 jours pour parcourir la France des montagnes et de la campagne, la France de la mer et de l’océan, la France des villes et des villages. 17 jours pour vivre un condensé de France, uniquement portés par des trains. 17 jours pour nous prouver que oui, on peut voyager différemment, protéger la planète et vivre une grande aventure !
🖱️ À lire aussi : le témoignage de Thibault & Aurélien dans le livre « Voyager en train en France »
Itinéraire de notre tour de France en train
© carte voyagerentrain.fr
Étape 1 de ce tour de France en train : Guingamp – Pontrieux – Paimpol
Pour cette première journée de tour de France, le train nous emmène dans les Côtes d’Armor, à commencer par sa « capitale », Guingamp. Puis, nous montons dans le premier TER de notre voyage. Et sûrement le plus petit, encore plus petit qu’un tramway. Une seule rame. Une seule voie ferrée. Des arbres qui chatouillent les wagons de chaque côté. Des arrêts facultatifs à demander aux agents. De notre côté, nous nous arrêtons à Pontrieux. Petit village, et petite gare, pour notre petit train. Nous sommes les seuls à descendre. La gare est vide et isolée de tout (le village est à 2 km). Le train repart, et nous voilà seuls au milieu de nulle part, avec nos sacs à dos en guise de coquilles. Prêts pour une aventure si surprenante de 17 jours !
À l’assaut de la Bretagne !
À Pontrieux, nous découvrons le charme d’un village fleuri aux 50 lavoirs, à travers de petites embarcations bucoliques. Un petit moment suspendu, avant de retourner à notre petite gare et que le train nous embarque à nouveau pour longer l’estuaire du Trieux (côté gauche dans le sens de la marche) à moins de 50 km/h. Oui, voyager en train, c’est apprendre à ralentir, pour mieux profiter du paysage car le trajet fait partie du voyage !
Le train nous mène jusqu’au bout de sa ligne, à Paimpol, jolie petite cité portuaire, idéale pour notre fin d’après-midi. En soirée, nous nous dirigeons vers Rennes.
Récapitulatif de l’itinéraire : Paris – Guingamp (3 h 04 – Direct) ; Guingamp – Pontrieux (0 h 25 – Direct) ; Pontrieux – Paimpol (0 h 20 – Direct) ; Paimpol – Rennes (2 h 19 – 1 correspondance à Guingamp)
Étape 2 de ce tour de France en train : Rennes – Auray – Quiberon
Ce matin, nous prenons le temps de découvrir Rennes avec un guide de luxe !
Victor, co-créateur de ce média, que nous venons de rencontrer pour partager cette passion du voyage en train, s’est gentiment proposé pour nous faire un tour des ruelles rennaises, non sans manquer de nous indiquer le marché pour goûter les fameuses galettes bretonnes !
Une fois le ventre plein, retour dans le train pour rejoindre Auray, petite cité médiévale où il est agréable de flâner pendant quelques heures.
Le tire-bouchon au beurre salé !
En fin de journée, nous embarquons pour le Tire-Bouchon, le fameux train de la presqu’île de Quiberon, qui tient son nom des embouteillages qu’il permet d’éviter en plein été. Car la langue de terre qui permet de rejoindre Quiberon est fine. Une route, un rail, et la mer autour. Le spectacle, vu du train, est magique, de l’eau de chaque côté, comme une impression de flotter, depuis les rails.
Récapitulatif de l’itinéraire : Rennes – Auray (1 h 21 – Direct) ; Auray – Quiberon (0 h 45 – Direct)
Étape 3 de ce tour de France en train : Quiberon
Il paraît que les locaux parlent de la « Côte so » pour évoquer la Côte sauvage de Quiberon !
Le long de la « Côte so’ »
Nous profitons de la matinée pour la découvrir, à travers une randonnée d’une quinzaine de kilomètres. Et oui, voyager en train, c’est aussi voyager à pied ! Notre parcours découverte se faufile entre le village de Quiberon et l’Isthme, là où l’espace de terre est le plus fin. Là où l’eau vient nous chatouiller les pieds de chaque côté. Là où la gare pour prendre le Tire-Bouchon est simplement matérialisée par un panneau. Exactement là où nous avions envie de remonter dans le train !
Nous quittons maintenant la Bretagne et prenons la direction de Nantes pour la soirée.
Récapitulatif de l’itinéraire : L’Isthme – Nantes (3 h 26, 2 correspondances à Auray et à Redon)
Étape 4 de ce tour de France en train : Tours
Un petit Tours et puis s’en va
Le train nous emmène désormais dans le centre de Tours « l’inattendue », ville étape de notre parcours, avant de rejoindre de nouvelles petites lignes. Tours se révèle très charmante, en son centre historique. Le train nous récupère ensuite pour nous glisser vers la Nouvelle-Aquitaine afin de rejoindre Bordeaux.
Récapitulatif de l’itinéraire : Nantes – Tours (1 h 41 – Direct) ; Tours – Bordeaux (2 h 35 – 1 correspondance à Saint-Pierre-des-Corps)
Étape 5 de ce tour de France en train : Margaux – Soulac-sur-Mer
Millésimes & playa !
Aujourd’hui, le train nous emmène au cœur des vignes du Médoc, pour une halte aux châteaux de Margaux. Quel plaisir que de traverser le vignoble depuis le train, puis de découvrir ce petit village et de se perdre au milieu des différents châteaux exploitants.
Puis nous poursuivons sur les rails, jusqu’à Soulac-sur-Mer, destination choisie avant tout pour un après-midi farniente au bord de l’océan. Mais village qui s’est révélé avec un charme fou, l’un de nos coups de cœur, avec ses maisons typiques en pierres ocre.
Récapitulatif de l’itinéraire : Parempuyre (à côté de Bordeaux) – Margaux (0 h 14 – Direct) ; Margaux – Soulac-sur-Mer (0 h 58 – Direct) ; Soulac-sur-Mer – Parempuyre (1 h 18)
Étape 6 de ce tour de France en train : Toulouse
En ce sixième jour, nous empruntons l’Intercités de la ligne Bordeaux – Marseille, mais en nous arrêtant bien avant le terminus. Nous descendons en Occitanie, à la découverte de sa capitale, Toulouse, la ville rose.
Et quand il nous prend dans son train, on voit la ville en rose !
Coup de cœur pour cette ville où l’on se sent bien dès que l’on y pose les pieds et mention particulière pour la Halle de la machine.
Récapitulatif de l’itinéraire : Bordeaux – Toulouse (2 h 09)
Étape 7 de ce tour de France en train : Latour-de-Carol – Bourg-Madame – Puigcerda
Depuis Toulouse, le train nous emmène au cœur des Pyrénées-Orientales, à Latour-de-Carol.
Du rose au jaune !
De là, nous enfourchons le célèbre Train Jaune. Il nous attend fièrement à la gare, sous le soleil, avec son wagon décapotable que nous avons déjà hâte d’étrenner. À 20 km/h de moyenne, nous commençons à traverser le pays catalan et ses paysages montagneux, jusqu’à Bourg-Madame. Nous nous y arrêtons pour aller, à pied, traverser la frontière espagnole et découvrir le village de Puigcerdà.
Récapitulatif de l’itinéraire : Toulouse – Latour-de-Carol (2 h 40 – Direct) ; Latour-de-Carol – Bourg-Madame (0 h 20 – Direct)
Étape 8 de ce tour de France en train : Fontpédrouse – Saint-Thomas-les-Bains
Les pieds dans l’eau !
Pour entamer cette seconde semaine, le Train Jaune nous emmène jusqu’à Fontpédrouse, petit village de montagne. Nous profitons de ce deuxième trajet pour explorer les wagons couverts, vieux sièges en cuir marron, fenêtres à manivelle, rideaux en tissu jaune. On plonge dans une autre époque alors que la montagne défile lentement devant nous.
La gare de Fontpédrouse présente l’avantage certain de se situer à « seulement » 45 minutes de marche (en montée essentiellement) des bains chauds de Saint-Thomas. Idéal pour reposer nos pieds, qui nous portent en moyenne 17 km par jour depuis le début de ce tour de France !
Récapitulatif de l’itinéraire : Bourg-Madame – Fontpédrouse (2 h 25 – Direct)
Étape 9 de ce tour de France en train : Villefranche-de-Conflent
300 ans plus tôt !
Pour ce dernier jour dans le Train Jaune, le train nous emmène jusqu’à Villefranche-de-Conflent, village fortifié par Vauban, avec ses remparts et son fort.
C’est ici que nous allons vivre notre premier (et seul) aléa de voyage en train, qui va nous contraindre à limiter notre temps dans le village. Notre train suivant est supprimé, mettant à mal notre correspondance à Perpignan, qui doit nous mener jusqu’à Montpellier. Des bus de substitutions assurent le trajet… plus lentement que le train ! Nous montons dans le premier bus possible, croisons les doigts. Et ouf, nous voilà à nouveau dans un train, tout va mieux !
Récapitulatif de l’itinéraire : Villefranche-de-Conflent – Montpellier (2 h 41 en temps normal – 2 correspondances à Perpignan et Narbonne)
Étape 10 de ce tour de France en train : Arles – Martigues
Incursion en PACA !
En ce dixième jour, le train nous emmène à Arles, en plein weekend des ferias. L’occasion de découvrir l’art des fêtes et le passé romain de la ville, avec ses arènes et son théâtre antique.
Puis nous grimpons vers le train de la Côte Bleue, pour découvrir un bout de Méditerranée, en faisant escale à Martigues. Coup de chance, journée carnaval masqué (presque comme à Venise) et opéra en plein air, la ville aux canaux se présente sous son meilleur jour pour nous accueillir ! Il fallait au moins ça pour digérer les 45 minutes de marche depuis la gare !
En soirée, nous poursuivons notre parcours le long de la Côte Bleue pour faire escale à Carry-le-Rouet.
Récapitulatif de l’itinéraire : Montpellier – Arles (1 h 04 – Direct) ; Arles – Martigues (1 h 14 – 1 correspondance à Miramas) ; Martigues – Carry-le-Rouet (0 h 17 – Direct)
Étape 11 de ce tour de France en train : Carry-le-Rouet – Ensuès-la-Redonne
Le jour le plus court !
7 km de train ! Aujourd’hui, comme chaque jour, nous prenons le train. Mais vraiment pas longtemps, juste 3 minutes, juste pour changer de village !
Avant de bouger, nous prenons le temps de profiter de Carry-le-Rouet, et particulièrement d’une petite calanque à l’extérieur du village, accessible à pied, cachée sous un pont… où passe le train de la Côte Bleue (on ne se refait pas !).
Puis, 3 minutes de train plus loin, nous découvrons Ensuès-la-Redonne, petit port de pêche typique à seulement quelques kilomètres de Marseille. Nous y passons la nuit, dans une chambre avec vue sur… la charmante petite gare (on vous jure que cela n’était pas fait exprès !).
Récapitulatif de l’itinéraire : Carry-le-Rouet – Ensuès-la-Redonne (0 h 03 – Direct)
Étape 12 de ce tour de France en train : Niolon – Nice
Bleu azur !
Aujourd’hui, le train nous emmène juste à côté, à Niolon, pour poursuivre notre découverte de la Côte Bleue. Une jolie balade nous perd vers une nouvelle calanque, presque seuls au monde.
Puis nous reprenons la voie ferrée pour nous rendre à Nice, où deux lignes remarquables nous attendent pour la suite de notre voyage.
Récapitulatif de l’itinéraire : Ensuès-la-Redonne – Niolon (0 h 04 – Direct) ; Niolon – Nice (3 h 45 – 1 correspondance à Marseille)
Étape 13 de ce tour de France en train : Eze – Menton
Le train nous emmène jusqu’à la frontière italienne, en longeant la French riviera.
Bellissima !
En chemin, il nous arrête à Eze, un des plus beaux villages de France, perché au-dessus de la mer Méditerranée. Cette fois-ci, nous trichons et prenons le bus, pour éviter l’heure de montée à pied sous la pluie (oui, il pleut dans le sud alors qu’il faisait beau en Bretagne !). Une éclaircie nous permet de profiter de tous les charmes du village, comme une plongée dans le temps.
De retour en gare, nous poursuivons jusqu’à Menton, là où “la montagne se jette dans la mer”. Une ville où l’on aime se perdre dans son centre historique, tout de couleurs vêtu. La dolce vita n’est plus très loin…
Récapitulatif de l’itinéraire : Nice – Eze (0 h 16 – Direct) ; Eze – Menton (0 h 23 – Direct) ; Menton – Nice (0 h 39 – Direct)
Étape 14 de ce tour de France en train : Tende – Saorge
En partant de Nice, nous embarquons dans le Train des Merveilles qui nous emmène découvrir “un des plus beaux paysage ferroviaire d’Europe”, en direction des Alpes.
Jour des Merveilles !
Nous prenons le premier train du jour, car une guide touristique nous y expliquera l’histoire de cette vallée et de cette ligne merveilleuse qui grimpe dans la montagne, jusqu’à Tende.
Puis nous redescendons vers Nice, en faisant escale à Saorge, un village accroché à la falaise, qui mérite le détour.
Récapitulatif de l’itinéraire : Nice – Tende (2 h 25 – Direct) ; Tende – Fontan-Saorge (0 h 39 – Direct) ; Fontan-Saorge – Nice (1 h 26 – Direct)
Étape 15 de ce tour de France en train : Lyon
666 km nous séparent de notre destination du jour !
En direction des traboules !
Le train nous emmène à Lyon, capitale de l’Auvergne-Rhône-Alpes. Le temps de flâner quelques heures dans la vieille ville, de trabouler entre les rues, et nous voilà repartis vers une nouvelle étape.
Récapitulatif de l’itinéraire : Nice – Lyon (4 h 36 – Direct) ; Lyon – Dijon (1 h 33 – Direct)
Étape 16 de ce tour de France en train : Dole – Saint-Claude
Pour cet avant-dernier jour, le train nous emmène dans le troisième massif montagneux de notre tour de France, le Jura.
La montagne, ça vous gagne !
Après une escale à Dole, un charmant village où l’on suit un petit chat incrusté dans le pavé pour le parcourir, la ligne des Hirondelles nous fait traverser forêts, vignobles, plaines et montagnes à moins de 50 km/h jusqu’à Saint-Claude. Pas moins de 36 tunnels et 18 viaducs permettent cette prouesse. On pourrait rester des heures à observer le défilé des sapins majestueux devant les vitres du train.
Les Hirondelles nous déposent à Arc-et-Senans sur le vol du retour, en fin de journée.
Récapitulatif de l’itinéraire : Dijon – Dole (0 h 28 – Direct) ; Dole – Saint-Claude (2 h 26 – Direct) ; Saint-Claude – Arc-et-Senans (2 h 23 – 1 correspondance)
Étape 17 de ce tour de France en train : Arc-et-Senans – Dijon
Dernier jour de ce tour de France.
Terminus, tout le monde descend !
Après avoir découvert la Saline Royale d’Arc-et-Senans, le train nous emmène à nouveau à Dijon, pour que nous prenions, cette fois, le temps de la découvrir. Le charme de la ville opère !
Puis il est temps pour nous de faire un retour à la case départ, en région parisienne.
Récapitulatif de l’itinéraire : Arc-et-Senans – Dijon (1 h 04 – 1 correspondance à Dole) ; Dijon – Paris (1 h 39 – Direct)
10 000 tours de France à faire !
Bilan de ce tour de France en train
Nous n’avons voyagé que 17 jours. Et pourtant, le train nous a emmenés à de nombreux endroits insoupçonnés. Sûrement même dans des villages ou sur des chemins que nous n’aurions jamais empruntés, si le train n’avait pas été là pour les mettre sur notre route. Il est là l’intérêt du voyage en train, se laisser surprendre !
Pendant 17 jours, nous avons pris le train tous les jours, parfois plusieurs heures, et pourtant nous ne nous en sommes jamais lassés. Parce que les paysages qui défilaient n’étaient jamais les mêmes. Parce que le train, c’était aussi une pause dans notre parcours, un moyen de transport bien plus reposant que la voiture.
D’ailleurs, en parlant de voiture, nous avons pollué 11 fois moins en réalisant ce voyage de 4 444 km en train (82 kg de CO2 par personne en train, contre 883 kg en voiture).
Budget de ce tour de France en train
Et nous pouvons pousser la comparaison également côté prix ! Pour réaliser tous ces kilomètres sans se fatiguer, le train nous a coûté 635 € pour l’un (avec une carte Avantage adulte) et 515 € pour l’autre (avec une carte Avantage jeune).
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En voiture, cela nous aurait coûté autour de 650 € de carburant (estimation pour une voiture de consommation moyenne roulant à l’essence), sans compter tous les péages, les parkings et la location de la voiture. Donc, non, le train n’est pas forcément plus cher, surtout quand on va du côté des TER et qu’on sort du réseau TGV !
Au final, ce tour de France nous a permis de vivre des aventures riches, variées, écoresponsables et financièrement raisonnables. Une autre façon de voyager. Et il nous a donné une envie : repartir ! Parce qu’il y a 10 000 autres tours de France à faire avec le train, de nouvelles lignes et régions à explorer. Alors, c’est sûr, bientôt, on repartira sur les rails de France !
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Bon voyage ! 🚂
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